Isolant de fibre de verre
L’isolant de fibre de verre, comme son nom l’indique, provient des fibres du verre dont la composante principale est le sable – l’un des minéraux les plus abondants et les plus renouvelables sur Terre. Le verre est recyclable et l’isolant de fibre de verre contient des produits de verre recyclés post-consommation.
L’isolant de fibre de verre est fabriqué sous forme de matelas, de panneau ou d’isolant en vrac ou soufflé. Les matelas isolants sont offerts en dimensions prédéterminées adaptées aux cavités murales standard. On peut aussi les couper facilement pour les poser dans des cavités de toutes dimensions et dans de petits espaces. Pour les installer, il ne faut qu’un couteau dentelé, un marteau agrafeur et l’équipement de protection personnelle recommandé – des gants, des manches longues et un masque antipoussières.
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L’isolant en vrac se présente sous deux formes : il peut provenir d’un sous-produit de la fabrication des matelas ou de fibres « pures » produites spécialement pour être soufflées. On peut le verser ou le souffler dans la cavité. S’il est versé, il en faut généralement plus que s’il est soufflé. C’est pourquoi on utilise habituellement une souffleuse mécanique ou pneumatique.
Performance
Dès son installation et pendant toute la durée de vie du bâtiment, l’isolant de fibre de verre est une solution simple et rentable pour améliorer l’efficacité énergétique d’un bâtiment et le confort de ses occupants.
Installation
L’installation est rapide et sécuritaire si l’on suit les pratiques recommandées. Elle permet aux entrepreneurs d’économiser temps et argent sur les coûts de main-d’œuvre et d’exploitation. Les matelas sont légers, flexibles et fabriqués dans les dimensions qui conviennent aux cavités murales. Ainsi, un installateur expérimenté peut isoler une maison de 3 500 pi2 (325 m2) en une journée, sans interrompre le travail des autres ouvriers ou sans que les occupants du bâtiment n’aient à quitter les lieux.
Le constructeur économise également de l’argent sur l’équipement, puisque l’installation de l’isolant de fibre de verre ne requiert aucun équipement de protection personnelle spécialisé et que l’installation des matelas ne requiert aucune machinerie dispendieuse.
L’isolant de fibre de verre offre également une solution simple pour répondre à divers besoins en matière d’isolation et d’installation, notamment pour des projets de rénovation et pour l’isolation des plafonds cathédrales. De plus, on peut l’installer à presque toutes les températures sans nuire à sa performance.
Durée de vie du bâtiment
Pendant toute la durée de vie du bâtiment, l’isolant de fibre de verre affiche une performance remarquable sur les plans de la résistance thermique, du contrôle acoustique, de la résistance à l’humidité et à la moisissure et de la protection contre l’incendie.
Résistance thermique
Jumelé à des pratiques d’étanchéisation standard, comme l’installation d’un pare- vapeur continu et recouvert de ruban ou scellé à l’intérieur, et d’une membrane perméable à la vapeur d’eau à l’extérieur du bâtiment, l’isolant de fibre de verre empêche presque entièrement les infiltrations d’air[1], et offre une solution à la construction d’une enveloppe de bâtiment (murs, vides sous toits, toitures, plafonds et planchers) étanche à l’air. Pour obtenir de tels résultats, l’isolant doit être installé de manière à remplir toute la cavité, sans laisser de vides, ce qui peut être fait à l’aide d’isolant de fibre de verre en vrac ou de matelas précoupés.
L’isolant de fibre de verre offre une valeur R constante dans toute la cavité et il peut maintenir sa résistance thermique pendant toute la durée de vie du bâtiment, puisque les matelas ne s’affaissent pas au fil du temps et que l’isolant en vrac s’affaisse très peu lorsqu’il est installé selon les recommandations. Ces deux types d’isolant demeurent stables et ne rétrécissent pas sous l’exposition aux rayons ultraviolets (UV).
Contrôle acoustique
Sans avoir à modifier les pratiques de construction, l’isolant de fibre de verre offre une solution simple au contrôle acoustique entre les pièces et les étages d’un bâtiment et au contrôle des bruits provenant de l’extérieur. On peut le poser sur une ossature de bois ou d’acier et sur divers types d’assemblage, y compris les murs à ossature d’acier n’ayant qu’une seule épaisseur de gypse, les murs creux, les parois d’un puits, les murs à double couche de gypse, les murs asymétriques et les planchers. Il est officiellement reconnu dans les solutions prescriptives qui satisfont aux exigences du Code national du bâtiment relatives à l’indice de transmission du son apparent (ASTC).[2]
Résistance à l’humidité et à la moisissure
L’isolant de fibre de verre résiste naturellement à l’humidité et à la moisissure : il ne requiert aucun temps de séchage ou de cure pendant l’installation; il absorbe moins de 1 % de son poids en humidité[3]; et il est composé d’une matière inorganique sur laquelle la moisissure ne peut croître. Il contribue à protéger le bâtiment contre des problèmes éventuels d’humidité et de moisissure.
L’installation de pare-vapeur sur les faces intérieures et extérieures d’un bâtiment apportera une protection additionnelle contre la moisissure en permettant à l’humidité de s’échapper sans endommager l’isolant ou favoriser la formation de moisissure sur l’ossature de bois.
Protection contre l’incendie
L’isolant de fibre de verre est un produit naturellement incombustible qui peut satisfaire à des exigences rigoureuses en matière de résistance au feu et à la fumée, sans qu’il faille le traiter avec des produits chimiques ignifuges abrasifs. Il peut résister à une température pouvant atteindre 1300 °F (704 °C) sans se décomposer.
Durabilité
L’isolant de fibre de verre se compose principalement de l’un des minéraux les plus abondants et les plus renouvelables sur Terre – le sable – et de verre recyclé que l’on appelle aussi parfois groisil, calcin ou verre de récupération. De nos jours, tout dépendant du fabricant et de l’usine, l’isolant de fibre de verre contient généralement jusqu’à 60 % de verre recyclé. Il est livré dans un emballage comprimé, ce qui réduit la demande en transport et ses incidences sur l’environnement.
L’isolant de fibre de verre contribue à l’économie d’énergie et à la réduction des polluants. Les bâtiments sont de grands consommateurs d’énergie. Dans le secteur résidentiel du Canada, le chauffage et la climatisation des bâtiments sont responsables de plus de 60 % de la consommation d’énergie totale et contribuent ainsi à plus de 40 % des émissions totales de gaz à effet de serre (GES) au pays. L’installation de niveaux d’isolation élevés dans l’enveloppe du bâtiment contribue à réduire la consommation d’énergie totale en gardant à l’intérieur l’air chaud en hiver et l’air frais en été.
Même s’il faut utiliser de l’énergie pour le produire, l’isolant de fibre de verre permet généralement d’économiser douze fois plus d’énergie qu’il n’en a fallu pour le produire dès la première année de sa mise en place, et les économies seront récurrentes pendant toute la durée de vie du bâtiment.
Enfin, l’isolant de fibre de verre est réutilisable. On peut l’enlever d’un bâtiment existant et le réinstaller. Il offrira le même rendement qu’à l’origine s’il est installé selon la même densité et la même épaisseur.
Sécurité
L’isolant de fibre de verre fait partie des produits d’isolation qui ont été testés le plus à fond sur le marché. Sa fabrication, son installation et son utilisation sont sécuritaires lorsque les pratiques de sécurité recommandées sont suivies (voir la Key Checklist for Installing Insulation Jobs de NAIMA Canada[4] [5] [6]).
La plupart des produits isolants en fibre de verre pour le marché résidentiel ne contiennent pas de formaldéhyde. Les fibres de verre sont inorganiques et incombustibles. Il n’est donc pas nécessaire d’appliquer un produit ignifuge.
[1] NAHB Research Center (2009) « Air Infiltration of Wood Frame Walls »
NAHB Research Center (1997) « Field Demonstration of Alternative Wall Insulation Products ». Préparé pour l’Environmental Protection Agency des États-Unis
Yuill, G.K. (1996) « A Field Study of the Effect of Insulation Types on the Air Tightness of Houses ». Pennsylvania State University Department of Architectural Engineering
Conroy, W. (1995) « Maple Acres ». Projet de recherche et développement pour Union Electric, St. Louis, Missouri.
[2] Conseil national de recherches Canada (2010) Code national du bâtiment
[3] Bynam, R.T., Jr. (2001) Insulation Handbook. New York McGraw-Hill, p. 78
[4] NAIMA (n.d.) Overview of the NAIMA Product Stewardship Program: A Stewardship Program For Worker Protection. Publication numéro N053
[5] NAIMA (n.d.) Comprehensive Work Practices: Safe Work Practices Demonstrate Industry’s Commitment to Product Stewardship. Publication numéro N055
[6] NAIMA (2007) Product Stewardship Program. [brochure] Publication numéro N059 8/07
